Le dix-huit septembre mille-neuf-cent-cinq-sept, Joseph a donc choisi sur un tourniquet de cartes postales celle-ci :
Je sais.
Je vous entends.
Moi aussi, ça m'a fait ça.
Qui osera encore dire que la carte postale n'a proposé que des clichés ?
Qui d'autre que ce photographe des éditions Ary a su ainsi parler de l'architecture de Bagnols-sur-Cèze l'un des plus beaux fleurons de l'architecture française, oeuvre de l'équipe de Candilis, Josic et Woods ?
Qui a su voir ainsi l'horizon construit venant affirmer dans le paysage cette ligne bâtie ?
Qui a compris que l'alignement des cultures offrant une perspective solide permet à la ville nouvelle de s'inscrire dans le paysage comme, à son tour, une culture rationnelle, efficace, poétique ?
Qui a su faire vibrer ainsi trois sections, un aplat gris parfait jouant le rôle du ciel, une ligne ponctuée de minuscules perforations, une surface cinétique à la perspective cornue ?
Personne...
Il aura fallu la nécessité de raconter la construction d'une vile nouvelle en plein champ pour qu'un photographe comprenne qu'en cadrant le champ, son dessin, en descendant un peu sur le sol, en s'éloignant du sujet, on en dit beaucoup plus sur l'urbanisme jaillissant qu'en venant trop près de la construction.
Certainement aussi que depuis ce point de vue, le photographe montre un ensemble permettant à tout un chacun de pointer son lieu. Certainement aussi qu'il y a là le fameux rêve d'Alphonse Allais d'une ville moderne perdue en plein champ à la campagne.
Mais comment aujourd'hui comprendre une telle image ?
Comment en saisir sa force et son travail en cours pour affirmer ou ironiser sur la modernité ?
Car cette image est ouverte.
Et c'est sans doute la preuve de sa qualité et de sa richesse. C'est son trouble qui doit nous confirmer dans la poésie qu'elle dégage. La poésie.
Sur cette photographie aérienne des éditions du Sud-ouest, on peut retrouver notre point de vue. On retrouve même semble-t-il la culture du champ.
La vue aérienne permet ainsi de relativiser ce point de vue et de montrer que cette ligne construite n'est pas une muraille basse au fond de l'image affirmant un horizon, mais elle dit bien que cette ville de Bagnols-sur-Cèze est un dessin urbain complexe et parfaitement articulé à son paysage.
Car chez messieurs Candilis, Josic et Woods, l'architecture est paysage, ville, liaisons, logements, vie, fonction. Même si sans doute, ils préféreraient que je dise que l'architecture est fonction, vie, logements, liaisons, ville, paysage...
Joseph a bien choisi sa carte postale.
Je sais.
Je vous entends.
Moi aussi, ça m'a fait ça.
Qui osera encore dire que la carte postale n'a proposé que des clichés ?
Qui d'autre que ce photographe des éditions Ary a su ainsi parler de l'architecture de Bagnols-sur-Cèze l'un des plus beaux fleurons de l'architecture française, oeuvre de l'équipe de Candilis, Josic et Woods ?
Qui a su voir ainsi l'horizon construit venant affirmer dans le paysage cette ligne bâtie ?
Qui a compris que l'alignement des cultures offrant une perspective solide permet à la ville nouvelle de s'inscrire dans le paysage comme, à son tour, une culture rationnelle, efficace, poétique ?
Qui a su faire vibrer ainsi trois sections, un aplat gris parfait jouant le rôle du ciel, une ligne ponctuée de minuscules perforations, une surface cinétique à la perspective cornue ?
Personne...
Il aura fallu la nécessité de raconter la construction d'une vile nouvelle en plein champ pour qu'un photographe comprenne qu'en cadrant le champ, son dessin, en descendant un peu sur le sol, en s'éloignant du sujet, on en dit beaucoup plus sur l'urbanisme jaillissant qu'en venant trop près de la construction.
Certainement aussi que depuis ce point de vue, le photographe montre un ensemble permettant à tout un chacun de pointer son lieu. Certainement aussi qu'il y a là le fameux rêve d'Alphonse Allais d'une ville moderne perdue en plein champ à la campagne.
Mais comment aujourd'hui comprendre une telle image ?
Comment en saisir sa force et son travail en cours pour affirmer ou ironiser sur la modernité ?
Car cette image est ouverte.
Et c'est sans doute la preuve de sa qualité et de sa richesse. C'est son trouble qui doit nous confirmer dans la poésie qu'elle dégage. La poésie.
Sur cette photographie aérienne des éditions du Sud-ouest, on peut retrouver notre point de vue. On retrouve même semble-t-il la culture du champ.
La vue aérienne permet ainsi de relativiser ce point de vue et de montrer que cette ligne construite n'est pas une muraille basse au fond de l'image affirmant un horizon, mais elle dit bien que cette ville de Bagnols-sur-Cèze est un dessin urbain complexe et parfaitement articulé à son paysage.
Car chez messieurs Candilis, Josic et Woods, l'architecture est paysage, ville, liaisons, logements, vie, fonction. Même si sans doute, ils préféreraient que je dise que l'architecture est fonction, vie, logements, liaisons, ville, paysage...
Joseph a bien choisi sa carte postale.